tamara joanie rosewood

situation familiale.
VDM, vous connaissez ? Et bien je crois que je pourrais poster dessus tous les jours, plusieurs fois par jour même. Tout a commencé quand j'avais 7 ans. Une fichue bagnole, un fichu stop grillé et voilà qu'un camion percutait de plein fouet la voiture de mes parents. En une fraction de seconde, je venais de tout perdre. Je me revois encore devant l'école avec mon cartable, à attendre sagement qu'ils viennent me chercher. J'aimerais revivre ce moment sans fin, avec encore cette insouciance et le bonheur de croire que tout ira bien, qu'ils arriveront bientôt. Parce que la douleur que j'ai connu après je ne souhaite à personne de la connaitre également, pas même à mon pire ennemi. Après ça, j'ai passé quelques semaines dans un foyer d'accueil avant que le frère de mon père ne vienne me chercher, devenant alors mon nouveau chez-moi. Souvent je me dis que.. le foyer, ce n'était pas si mal. Vous voyez cendrillon ? Et bien c'est moi, version moderne. Un oncle qui tâte de la bouteille et une tante obsédée par son fric, son job et les jeunes mecs qu'elle pourrait se taper. Moi là-dedans je dois me démerder, je suis leur boniche attitrée et vaut mieux que je file droit si je ne veux pas récolter quelques roustes. Et aujourd'hui encore, alors que j'ai 23 ans et un job, rien a changé. Je suis lessivée, vidée et je me demande encore comment je tiens le coup. Comment j'arrive à me lever tous les matins.

espoir.
Des espoirs, j'en ai des tas. J'en ai chaque jour un peu plus et je m'y accroche de toutes mes forces, parce que de toute façon.. je n'ai pas grand chose d'autre. Mon principal espoir c'est bien de me casser de là. Quitter cette maison que je hais par-dessus tout, vivre ma vie, construire mon chez moi, ma famille, mon nid douillet. Mais ça me semble tellement loin, tellement... inaccessible. Sinon, depuis que j'ai 7 ans j'ai cet espoir complètement dingue de voir mes parents revenir. Je sais, c'est impossible. Mais j'ai ce truc au fond de mes tripes qui m'empêche de me résigner à accepter leur sort. Tous les matins en me réveillant, j'espère les trouver là, dans la cuisine, me souriant tendrement. Et j'en crève.

croyance.
Ça peut paraitre étrange, mais je crois toujours en dieu. Je ne crois cependant pas qu'il nous envoie des épreuves pour nous rendre plus fort. Je pense plutôt qu'il s'en tape royalement de nous, qu'il nous a oublié depuis longtemps et qu'il nous laisse nous démerder comme on peu, malgré tous nos défauts de fabrication. Ou alors il s'ennuie là-haut et à fait de nous un véritable passe temps. Nos malheurs lui plaisent, le distraient. Moi en tout cas, je le hais. Et plus je le déteste, plus je crois en lui. Je ne vais pourtant jamais à la messe, je ne prie pas, je n'aime pas les églises et encore moins les fervents catholiques. Mais j'y crois. Je me dis que s'il m'arrive tout ça, il y a bien une raison. Ça ne peut pas être juste le hasard... parce que ce serait trop dur à accepter. Trop injuste.

playlist.
Mes goûts s'adaptent en réalité à mes humeurs. Si j'ai un fort penchant pour le rock, il n'est pas rare de me voir écouter du raggae ou des musiques plus alternatives pour me créer une ambiance. Des RHCP à Awolnation, en passant par Bob Marley et Ratatat. J'aime les chansons qui veulent dire quelque chose, qui te prennent aux tripes et auxquelles tu peux t'identifier. Celles qui réveillent tes émotions, qui raniment tes souvenirs. Je ne supporte pas les produits commerciaux et toutes ces banalités affligeantes dont les gens se gavent. Trainer dans les bars ou en boite me coûte énormément, me trouvant fort peu inspirée par les musiques jouées. Je ne supporte d'ailleurs pas le rap, la haine et la violence qui peut aller avec. Cependant, il m'arrive parfois de lire des textes d'Eminem, touchée par la sincérité et la force de ses propos. Il me donne l'impression de ne pas être seule ici-bas à galérer pour garder la tête hors de l'eau.

devise.
«La véritable éducation consiste à tirer le meilleur de soi-même. »
Je suis tombée sur cette citation un jour, alors que je trainais sur le net sans but. Et depuis, je ne l'ai jamais oubliée. Elle m'a frappée, marquée, parlée. J'ai tout de suite trouvé dedans ma propre interprétation, ma force pour rester quelqu'un de bien. Je me suis dit que ce n'était pas parce que la vie n'était pas rose, pas parce que les gens qui m'élevaient n'étant ni aimant ni des modèles que je devais forcément mal tourner, comme eux. Que je ne devais pas me résigner, baisser les bras et devenir une personne blasée, voir même mauvaise, étouffée par ma rancœur. Je ne vais pas mentir, ce n'est pas évident tous les jours. Quand je suis fatiguée, trop fatiguée, alors j'oublie mes bonnes résolutions. Mais au quotidien, je fais vraiment tout pour tirer le meilleur de moi-même. Je ne sais pas si j'y arrive, mais j'essaye. Et ça me suffit, je crois.

prénom/pseudo : Mathie, Filanta - âge : 20 ans - célébrité choisie : Leven Rambin - votre présence : 7j/7 - où avez-vous connu le forum : buh - le mot de la fin : FIN

ce soir il est tard, mais j'aimerais juste coucher quelques mots sur le papier. ma journée était d'une plénitude effrayante, juste de longues heures rassurantes. je ne me rappel pas de la dernière fois que j'ai connu ça, je ne suis même pas certaine d'y avoir déjà goûté. et je ne saurais même pas dire si j'ai adoré ça, si je voudrais que ça m'arrive encore. parfois j'ai peur. peur de moi, de ce qu'il se passe là, dans ma tête, là, dans mon cœur. je ne veux pas finir comme ces personnes aigries qui n'ont que mépris et haine envers la vie. je veux croire qu'un jour tout s'arrangera, que je connaitrais d'autres journées comme ça. je veux croire que quelqu'un m'attends quelque part, qu'un jour enfin les choses seront simples. évidentes, même. je voudrais comprendre qui je suis, ce que je ressens et ce que je veux. je voudrais seulement, je ne sais pas... donner un sens à ma vie. quelque chose comme ça, oui.