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 Shut up and let me go (ft. Liam)

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Bonnie Hammond

Bonnie Hammond

MESSAGES : 100
CRÉDITS : © RIDDLE.
ÉTUDES/MÉTIER : MAÎTRE NAGEUSE.
STATUT : CELIBATAIRE.

PARTY IN THE WOOD
Disponible pour rp: Oui
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MessageSujet: Shut up and let me go (ft. Liam)   Shut up and let me go (ft. Liam) Icon_minitimeLun 19 Nov - 21:59

© livejournal.
Shut up and let me go (ft. Liam) Joe06 Shut up and let me go (ft. Liam) Ga0085
musique maestro

    Il devait être aux alentours de neuf heures. L'ambiance était déjà bien lancée et il fallait que Bonnie le reconnaisse, il n'y avait absolument aucune femme dans ce bar. Que des hommes. Hormis la serveuse, derrière le comptoir qui n'avait strictement rien de féminin et qui confirma les doutes de miss Hammond lorsqu'elle lui fit un sourire accompagné d'un clin d’œil. Cependant, Bonnie était loin d'être mal à l'aise. Le South Tavern diffusait un match de boxe de la semaine dernière et ainsi, on prêtait peu attention à la télévision. Notre intrépide londonienne savait qu'en venant dans ce bar typiquement masculin, elle risquait fort d'être dérangée mais elle s'en contre-fichait. Le fait est qu'installée au bar, sur sa chaise haute, remuant doucement son mojito - boisson qui détonnait autant qu'elle dans cet environnement - elle était tout sauf d'humeur à flirter et se faire draguer. Elle avait envie de s'enfiler plusieurs verres et de rentrer en titubant chez elle et pourquoi pas même, en fonçant dans un lampadaire et en ratant la marche à la sortie, en même temps. Sa journée, qu'elle avait passé au bord du bassin, avait été chaotique et elle était désespérée par son tour de surveillance de la veille. L'angoisse se faisait passablement sentir dans les rues et pourtant, le meurtrier courait toujours, prêt à faire, sans aucun doute possible, d'autres victimes dans son sillage. Ce qui n'effrayait pas Bonnie le moins du monde. Tout comme venir dans un bar, rempli d'hommes pour la plupart célibataires ne lui semblait pas être un appel au viol. Il faut dire qu'elle avait tout de même pris des précautions, notamment en fourrant dans une poche cachée de son sac, une bombe lacrymogène. Et puis, elle ne doutait absolument pas de ses capacités à faire une ou deux prises de self-défense si les évènements l'y poussaient. Même avec un verre de trop, elle avait déjà été capable de botter les fesses d'un monsieur trop collant... le chien du gérant du bar, un cocker, en réalité, mais elle continuait de penser que cet exemple était tout à fait recevable.
    Le volume de la musique était plutôt fort mais Bonnie supportait bien les décibels et ressentir le mobilier pulser sous ses mains lui semblait agréable. Elle se tourna sur son tabouret et contempla la salle. Il y avait tout de même une sacrée ambiance dans ce bar, et le moins que l'on puisse dire, c'est que mademoiselle Hammond aimait l'atmosphère particulière qui ressortait du lieu. Elle ne se sentait en aucun cas menacée par la masse d'hommes qui l'entourait. Peut-être à cause de la bombe lacrymogène cachée dans son sac. Ou bien, de la barmaid qui semblait garder un œil sur elle tout en continuant de servir les clients. Buvant une nouvelle gorgée de son cocktail typiquement féminin, Bonnie constata qu'un petit mot était glissé sous son sous-verre. Elle sourit, sachant parfaitement de quoi il s'agissait. Elle déplia tout de même le morceau de papier et y lu un numéro de portable accompagné d'un nom - Amanda. Elle releva les yeux vers la barmaid qui affichait un sourire timide et paraissait avoir rougit. Bonnie reprit son verre en main et fit un léger signe de tête avec un sourire en avalant une gorgée, petit geste destiné à la fameuse Amanda qui devint, cette fois, complètement pivoine et Bonnie savait que ce n'était pas à cause de la chaleur du bar. A ce moment, un type vint s'asseoir à côté d'elle. Pas très grand - elle le dépassait sans aucun doute avec ses talons vertigineux - une fausse casquette de marque sur la tête. Il portait un blouson en simili-cuir dont il semblait plutôt fier. En bref, le crétin typique que notre joli brune aurait voulu éviter ce soir là. Elle ne tourna pas la tête vers lui, sentant son regard de pervers sur elle. Il était complètement tourné vers elle, attendant sans aucun doute, une réaction, un minuscule signe d'intérêt de sa part. Mais elle ne lui fit pas ce plaisir. Elle reprit une gorgée et finit son verre. Amanda, constatant que sa cliente avait un verre vide sous le nez, arriva au pas de course devant elle, son sourire de timide toujours collé aux lèvres. « La même chose, s'il vous plait. » ; « C'est pour moi ! » cria le type à côté. Forcée de le remercier, Bonnie tourna la tête vers lui, se forçant à sourire du mieux qu'elle put. Il avait un air de parfait de pervers, le type divorcé qui ne voyait ses enfants qu'un week-end sur deux et qui était clairement en manque de sexe. « Je m'appelle Henry... » Mais Bonnie avait déjà retourné la tête vers le bar, s'appliquant à regarder Amanda servir les autres clients. Elle tourna de nouveau la tête vers lui en reprenant son sourire forcé, et fit un petit signe de tête qui signifiait tout un tas de chose. Tout sauf un encouragement. Pourtant, le type insista : « Et vous, c'est quoi votre petit nom ? » Sèchement, la londonienne posa son verre qui claqua contre le comptoir et se tourna pour lui faire face une bonne fois pour toutes. « Je ne suis pas intéressée. Vous voyez la barmaid là-bas ? Elle m'a filé son numéro tout à l'heure et j'ai bien l'intention de la rappeler. Et même de la revoir. Vous avez raté votre chance. » Ce n'est qu'après avoir lâcher sa réplique que Bonnie pensa à l'éventualité que ce type puisse finalement être encore plus intéressé avec deux filles. Du coup, elle ajouta aussitôt : « Et on ne partage pas. » Dépité, le tombeur se leva de sa chaise pour s'apprêter à disparaître. Il prit tout de même la peine de dire à Bonnie : « Et ben, la note est pour vous. » Elle attendit qu'il ait disparu dans le bar pour sourire largement face à cette réplique digne d'un gamin de dix ans. Il ne manquait que le "pour la peine" à la fin de la phrase pour que Bonnie ne se soit crue de retour dans la cour de récrée. Bonnie but son verre d'un coup pour en reprendre un autre. Ça allait finir plutôt mal, surtout à ce rythme mais elle n'en avait rien à faire. Surtout que pour le moment, elle avait encore tous ses esprits, ce qui ne serait certainement plus le cas à la fin de la soirée. Quand un autre homme vint s'asseoir à côté d'elle, prenant la place du dernier soupirant de miss Hammond, elle ne se cacha pas pour le regarder. Elle le fixa un moment, détaillant son apparence avec minutie. Plus grand que le précédent, il était brun, yeux marrons, portant un jean avec une veste qui, elle, semblait être faite de véritable cuir. Il avait un petit air malicieux dans son sourire. Bonnie ne put s'empêcher de penser qu'il était beaucoup mieux que le type d'avant, avec sa sueur sur le front. Elle lui fit un sourire sincère, bien qu'étant totalement consciente qu'elle ne repartirait pas plus avec ce type là que celui qui avait occupé la place juste avant. Alors qu'Amanda déposait un nouveau mojito sous son nez, elle lui sourit puis reprit sa position vers le comptoir en lâchant : « Je ne suis pas intéressée. »
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Liam Abshire

Liam Abshire

Les hommes faibles sont
les chiens des hommes fermes.

MESSAGES : 60
PSEUDONYME : filanta (mathie)
DOUBLE-COMPTE : tamara rosewood
CRÉDITS : gendries & tumblr
ÉTUDES/MÉTIER : vigile à l'heroes bar
STATUT : célibataire

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MessageSujet: Re: Shut up and let me go (ft. Liam)   Shut up and let me go (ft. Liam) Icon_minitimeSam 24 Nov - 11:28


BONNIE & LIAM
« L'orgueilleux se regarde dans un miroir ;
le vaniteux se contemple dans les yeux des autres. »


Une bière à la main, mon regard s'était figé sur l'écran un peu plus haut, suivant le match de boxe sans beaucoup d'entrain. J'aurais préféré passer la soirée partout ailleurs plutôt qu'ici, les femmes se faisaient désirer dans cet endroit. D'ailleurs, ce soir, à part la barman il n'y en avait aucune. Et si je n'étais de toute évidence pas au goût de la barman, ça tombait plutôt bien parce qu'elle n'était pas non plus au mien. J'avais espéré une soirée plus palpitante, payer quelques verres à des filles, en choisir une, ou deux peut-être même, tenter de rentrer avec l'une d'entre elles, passer une bonne nuit en sa compagnie avant de m'éclipser au petit matin. Mais à la place de ça, j'étais coincé ici, parce que j'avais été contraint et forcé d'accompagner un ami qui venait de se faire quitter par celle qu'il rêvait d'épouser. Quelle connerie tout de même. Et si j'avais essayé de l'inciter à aller en boite, le persuadant qu'il pourrait se changer les esprits là-bas, il m'avait assuré faire une allergie à toute présence féminine et m'avait condamné à ce fichu bar. Enfoncé dans ma banquette, je ne faisais même plus attention à lui, alors qu'il en était déjà à son énième verre, à faire ami ami avec tous les autres hommes qui peuplaient ce lieu déprimant. Je n'avais de cesse de soupirer, de maugréer et de regarder ma montre, trouvant que le temps me jouait un bien vilain tour à ralentir ainsi. Mon regard finit par abandonner l'écran, trouvant ce match totalement inintéressant. Je n'avais de toute façon jamais été vraiment passionné par la boxe. J'observais alors avec nonchalance la mousse de ma bière qui pétillait doucement et se dissipait au fur et à mesure que je buvais. Et voilà à quoi j'étais réduit, moi, Liam. Quel gâchis. Et alors que mon esprit vagabondait, il fut ramené à la réalité par l'agitation soudaine à la table d'à côté. Je tournais la tête vers eux, intrigué, jusqu'à ce que je vois l'un des hommes se détacher du groupe pour s'approcher du bar. Je clignais des yeux plusieurs reprise, étonné. Une silhouette féminine, dos à moi, installée au bar. La chance venait-elle de tourner ? Je me redressais et suivais avec intérêt la scène qui se déroulait devant moi, alors que l'espèce de nabot tentait sa chance avec cette inconnue. Je me penchais comme je pouvais pour essayer d'apercevoir son visage, mais je ne réussissais qu'à deviner légèrement son profil. Frustré, je ne finissais par quitter ma place, oubliant totalement pourquoi j'étais censé être là ce soir. Je me plantais un peu plus loin, parvenant enfin à distinguer ses traits. Un fin sourire étira mes lèvres alors que je me trouvais hautement satisfait de ce que mes prunelles me renvoyaient. Je la détaillais de haut en bas avant de rire doucement face à l'audace suicidaire de l'horrible bonhomme qui était en train de tenter sa chance. Et mon rire ne fit que s'accroitre en le voyant s'en aller bredouille et visiblement dépité. Je m'interrogeais alors sur ce qu'elle avait bien pu inventer pour le décourager aussi rapidement. Il n'y avait qu'une façon de le savoir et, de toute façon, je n'aurais pas pu laisser passer ma chance. Je terminais le fond de mon verre rapidement et le déposait sur le bar avant d'approcher la grande brune, à l'allure sauvage.

M'imposant entre elle et ceux accoudés juste à côté, je prenais place au comptoir, l'air sûr et détendu tout à la fois, un léger sourire planant sur mes lèvres masculines. Je demeurais silencieux alors que je la voyais me détailler avec précision, étouffant un petit rire alors que je fixais mon regard sur son visage, ayant tout le loisir de l'observer de plus près. Et c'était fort plaisant, avouons-le. J'attendais sagement son verdict, ignorant totalement la barmaid qui venait lui apporter à nouveau à boire. Un verdict qui finit par tomber, alors qu'elle ne prenait même pas la peine de me regarder. « Je ne suis pas intéressée. » Mon sourire s'élargit alors que je soufflais un rire à peine audible, secouant la tête de gauche à droite, amusé par son attitude. Je pensais que, bien au contraire, elle l'était. Calme, je prenais la parole à mon tour. « Et tu te bases sur quels critères pour l'affirmer ? » Oui, je n'étais pas du genre à m'encombrer des bonnes manières, à vouvoyer les filles que j'abordais pour me la jouer gentleman des temps modernes. J'étais franc, je fonçais et je n'aimais pas perdre mon temps. Je happais la barmaid au passage et lui réclamais une autre bière avant de me concentrer à nouveau sur mon inconnue. « Pourquoi venir ici ? » Oui, pourquoi ? Seule femme au milieu d'autant de testostérones, elle ne pouvait me faire avaler qu'elle ne voulait pas qu'on l'aborde. Elle se jetait dans la gueule du loup, qu'elle ne vienne pas faire des manières ensuite. Mes yeux dardaient sa silhouette sans gêne, mais j'avais cette façon de regarder sans une once de perversité. J'étais naturel et feintais d'admirer celles que j'abordais sans avoir à faire d'effort. « Liam. » Finissais-je par lâcher, sans rien lui demander en retour.


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Bonnie Hammond

Bonnie Hammond

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MessageSujet: Re: Shut up and let me go (ft. Liam)   Shut up and let me go (ft. Liam) Icon_minitimeLun 26 Nov - 18:00

    Le type était toujours à côté d'elle, aussi charmeur que jamais. Il avait un air un peu nonchalant dans sa manière de se tenir et le moins que l'on puisse dire c'est que ce type ne perdait pas le nord. Bien que Bonnie n'ait pas donné tout ce qu'elle avait, elle sentait que celui-ci ne se découragerait pas aussi facilement que le nain qu'elle venait de faire fuir. Elle tourna la tête vers cet homme qui semblait être particulièrement déterminé, et une nouvelle fois, elle le détailla, un sourcil largement arqué, se fichant complètement d'être indiscrète tout comme du fait qu'il la regardait lui aussi. S'il était immanquablement séduisant, si son charisme ne laissait pas à désirer, son tact quant à lui n'était pas au rendez-vous. Rien que le fait d'avoir été tutoyée aurait suffit pour que Bonnie le raye de sa liste. Cependant, force était de constater qu'en cet instant, peu importait à notre londonienne puisqu'elle allait peut-être pouvoir égayer sa journée incroyablement morne jusque là. En un laps de temps très court, le jeune homme - Liam donc - avait déjà lâché deux questions. Elle bu une longue gorgée d'alcool avant de lui répondre : « Qu'est ce que vous voulez ? A part venir m'ennuyer avec vos questions et tenter lamentablement de me séduire ? » Le fait est que Bonnie avait envie de voir jusqu'où son nouveau voisin pourrait aller pour ses beaux yeux - ou ses beaux seins. Elle jeta un coup d’œil autour d'eux pour tenter de deviner avec qui il était venu. Parce qu'un type comme lui ne pouvait pas sortir dans des bars tels que le South Cavern sans une bonne raison. Même si son allure ne détonnait pas, Bonnie sentait un homme un peu plus raffiné qui pour autant, réussissait à côtoyer différents styles d'endroits. Et qui surtout, côtoyait des femmes. Son sourire de dragueur était adéquat et lui conférait un charme indéniable. Le problème chez Bonnie Hammond, c'est qu'elle ne laisse pas les hormones la diriger mais plutôt la fierté. Même si une petite voix, qui avait l'aspect d'un diablotin, lui soufflait de laisser tomber son numéro de fille désintéressée et inaccessible, elle préférait écouter l'autre petite voix, celle en forme d'ange, qui lui disait de se souvenir des idées qu'elle défendait et notamment, celles concernant la place des femmes dans la société. Bien entendu, elle n'allait pas déballer son discours, telle une candidate à l'élection présidentielle, mais elle commençait à maîtriser l'art oratoire et l'art de débattre aussi. Elle aimait de plus en plus les conflits, les accrochages et les argumentations enflammées. Elle arrivait à exposer une thèse tout en gardant son côté de grande courge à la fois, ce qui, parfois, faisait son charme. Malgré tout, elle avait conscience que sortir la carte de l'idiote de service ne fonctionnerait pas ce soir. Liam, qui était toujours assis à côté d'elle, semblait clairvoyant et perspicace, pas comme le nabot qu'elle avait renvoyé d'un claquement de doigts. Ce type avait été assez débile pour la croire sur parole alors qu'elle se trouvait dans le bar le plus rempli de testostérone de la ville. Elle avait beau ne pas bien comprendre la gente masculine, le fait est qu'elle arrivait à savoir quand elle était face à un naïf de première ou un petit génie qui comprenait ses stratagèmes. Liam semblait appartenir à cette catégorie. Elle crut l'entendre rire mais ne décela que son éternel sourire scotché à ses lèvres lorsqu'elle le regarda de nouveau. Elle plissa les yeux et demanda : « Vous êtes encore là ? »
    Elle savait qu'il attendait de la voir perdre son sang froid ou de la voir craquer. Alors, elle garda l'air le plus détendu du monde et appela discrètement Amanda d'un signe pour lui demander des cacahuètes. Visiblement, elle allait être accompagnée un moment. Quelques secondes plus tard, après avoir mâcher tranquillement deux cacahuètes, Bonnie lâcha sans adresser un regard à son interlocuteur : « Si vous n'avez pas compris, je compte vous ignorer pour le reste de la soirée. » Mais à peine avait-elle prononcé cette phrase qu'elle sut que ça ne durerait pas et qu'en plus, elle avait fait une première erreur en l'informant de ce pseudo-déni qu'elle comptait jouer pour le reste de la soirée. Elle était ridicule. RI-DI-CULE. Et pestant intérieurement contre elle-même, elle n'entendit même pas s'il lui répondait ou encore se moquait d'elle, ce qui était un bon point puisqu'elle aurait certainement été tentée de lui répondre et alors sa crédibilité aurait encore une fois chuté.
    Je vous parle mais je vous ignore, hein pensa amèrement la jolie brune. Puis quelque chose changea. Amanda revint lui demander si tout se passait bien et Bonnie lui répondit, la mine déconfite, qu'elle passait une superbe soirée. Elle lui fit tout de même un sourire tout à fait sincère, en espérant qu'Amanda ne se ferait pas trop d'illusions quant à l'orientation sexuelle de sa cliente. Peut-être était-ce le coup de cette journée mortellement banale et ennuyante qu'avait passé Bonnie, ou peut-être l'effet de ces stupides chutes du Niagara ensanglantées qui approchaient à grands pas. En tout cas, le fait est que Bonnie descendit son cocktail d'un trait avant de jeter un coup d’œil qu'elle souhaitait discret vers Liam, qui semblait être assis à côté d'elle depuis des siècles. Ça ne devait faire que quelques minutes mais miss Hammond avait perdu la notion du temps, elle ignorait quelle heure il pouvait être et depuis combien de temps elle était assise à cette place, devant le bar. Pourtant, cet état de flottement n'avait rien à voir avec l'alcool. L'ambiance semblait avoir un peu perdu de sa pêche et Bonnie pensa qu'il s'agissait d'un coup de fatigue général qui avait envahi le lieu. Ce qui la poussa de nouveau à lancer une œillade à sa gauche. Sentant qu'elle allait bientôt se faire remarquer, si ce n'était pas déjà fait, elle se tourna largement vers lui et annonça simplement en lui tendant la main : « Moi, c'est Bonnie. » C'est vrai qu'en y repensant, elle avait donné des tas de faux noms à des types qu'elle ne souhaitait certainement pas revoir. Mais là, elle s'en fichait, elle sentait que tout ce que voulait ce Liam, c'était de prendre son pied ce soir, sans aucunement l'intention de poursuivre la relation. Quand Bonnie réfléchit à ça, elle regretta de nouveau ce qu'elle avait dit, donner son nom était stupide, surtout à un type comme lui qui n'en valait pas la peine. En effet, les pensées de Liam apparurent à Bonnie aussi clairement que de l'eau de roche et la jeune femme réalisa qu'il ne la prenait pour rien d'autre qu'un vagin jetable. Ce qui s'était déjà produit un tas de fois, tas de fois que Bonnie avait réussi à détourner à son avantage pour finalement laisser ces abrutis de dragueurs en manque. Mais là, elle avait mal joué, elle avait mal démarré. Liam connaissait son nom et semblait tout à fait conscient qu'elle allait tomber dans le panneau. Alors, affichant un regard à la fois timide et malicieux, Bonnie prit une décision : ce soir, elle allait s'amuser, comme les hommes s'amusent avec la gente féminine les trois quart du temps. Elle allait le faire tourner en rond, le rendre dingue, bon pour l'asile. La petite voix aux aspects d'ange se frottait les mains, tandis que deux petites cornes rouges lui poussaient sur le sommet de la tête.
    Ok, Bonnie, pense à toutes les femmes qu'il a du se taper cette semaine. Pense à toutes celles qui attendent un appel ou un message de sa part. Et c'est ainsi que d'un geste qui paraissait incroyablement naturel, elle s'orienta vers lui en croisant ses jambes vertigineuses juste sous son nez. « Désolée, j'ai passé une très mauvaise journée, puis ce type à l'air de bouledogue qui me drague... je suis un peu énervée et j'ai passé mes nerfs sur vous. » Même si ça semblait trop direct comme revirement de situation, Bonnie se concentra, avala une petite poignée de cacahuètes de manière élégante avant de sourire à son interlocuteur avec, il faut le reconnaître, une pointe de sincérité face à ce Dom Juan.
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