nom : Jordan ◮ prénom : Harley ◮ âge : 25 ans ◮ date & lieu de naissance : 11 novembre à Dublin, Irlande. ◮ statut : en couple avec ses béquilles. ◮ métier/études : Il avait obtenu une bourse à l’université parce qu’il était l’un des meilleurs demi d’ouverture de sa génération, mais son accident de voiture avec son frère a tout stoppé. A l’heure actuelle, il ne fait rien d’autre que tenter de retrouver l’usage de ses jambes. ◮ caractères (adjectifs qualificatifs) : intelligent mais joue au débile, déterminé, légèrement influençable, autrefois jovial, plutôt cassant à présent. Réaliste, il se donne pourtant le genre rêveur. Un de ses principaux défauts serait peut-être son étroitesse d’esprit sur certaines choses. Il n’aime pas les gens geignards et se moque très souvent d’eux. Il y a toujours pire que soi. Arrogant, il peut parfois aller jusqu’à l’insolence et déteste avoir tort. Plutôt que d’être colérique, il intériorise beaucoup et encaisse sans broncher, sauf si on le provoque pour se battre. ◮ groupes : Fools. ◮ nature du personnage : inventé.

orientation sexuelle, classe sociale, situation familiale, croyance, loisirs, déceptions, espoirs, peurs, ambitions, livres favoris, films favoris, playlist, casier judiciaire, manies, modèles dans la vie, voyages, devise, citations favorites, boissons & plats favoris, couleurs favorites.

Ici vous reprenez les cinq propositions choisies et vous les développez.

I’m from Ireland motherfucker, do I look like fucking wealthy ?
« Est-ce que vous pensez vraiment que tout irlandais de base peut être considéré comme riche ? A part U2 et maintenant The Script, et les acteurs dont le pays est fier, qui gagne bien sa croute ? Les farfadets ? Voilà. Ma famille a toujours été de classe moyenne. J’en avais de la chance, mon père était instituteur, et ma mère gérante d’une petite boutique de prêt à porter pour enfants. Waw c’est la classe n’est-ce pas ? Se prendre la honte en cours parce qu’on appelle l’instituteur ‘papa’ c’est tout autant gênant que faire de la pub pour les vêtements que vend votre chère maman. On ne roulait pas sur l’or, mais on était pas si mal en fin de compte. Jusqu’au jour de l’accident. Mon frère est mort sur le coup et moi j’ai perdu l’usage de mes jambes… »
« Est-ce que vous savez combien ça coute de devoir assister un handicapé ? On a du faire des travaux à notre arrivée à Glastonbury parce que la maison n’était pas réglementée et on a pleins de crédits sur le dos à présent. Et le pire dans tout ça, c’est que notre fils ainé n’est plus là. Plus rien n’est pareil à présent. On a quitté notre chère Irlande pour l’Angleterre, on a perdu un fils, et on en a un qui ne fera plus rien de sa vie. Notre vie a tourné au cauchemar. Je n’ai plus de boutique, je suis devenue l’infirmière à domicile de mon fils, tandis que mon mari enseigne maintenant par ici, mais difficile de joindre les deux bouts à présent. » - Emily Jordan, mère d’Harley.

Won’t forget how I got this far.
« Il y a toujours de l’espoir même dans les pires situations. C’est ce que je me dis. Tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir. Et même si ça peut choquer les gens, malgré la mort de mon frère, j’ai jamais perdu espoir de retrouver l’usage de mes jambes paralysées ce fameux soir en rentrant de boite, mon frère au volant. Quand le médecin m’a annoncé que je serais paraplégique à vie, je lui ai rigolé nerveusement au nez. Ce n’était tout simplement pas envisageable pour moi. J’aurais pu le croire, j’aurais dû m’y faire, mais non. Et je me dis que j’ai bien fait. Rien n’est impossible. Certes mes jambes ne sont plus ce qu’elles étaient, et oui ça fait près de 7 ans maintenant que je galère, mais je commence enfin à remarcher, même si j’ai toujours besoin des béquilles, même s’il m’arrive encore de tomber, et j’emmerde le corps médical qui n’a cessé de me dire que j’étais stupide de penser que je remarcherais. Ma famille s’en fout et préfère ignorer l’évidence, mais il faut y croire pour y arriver, et moi j’y crois. L’espoir aide à la reconstruction. Vous pouvez dire ce que vous voulez, vous ne m’enlèverez ni l’espoir, ni ma motivation. »

Are you still having fun?
« Pour ce qui est des hobbies, j’aurais pu vous dire rugby auparavant. Maintenant, à part faire en sorte de marcher correctement, je ne fais pas grand-chose. Qu’est ce que vous voulez que je fasse ? Que j’aille au cinéma ? Je peux pas monter les escaliers jusqu’à la salle, ni attendre debout dans la file d’attente sans fatiguer. Mes occupations sont donc la piscine, la kinésithérapie, la salle de musculation, la télévision et les jeux vidéo, et les tournois de poker. Quelle vie géniale ! Je ne regarde même plus le rugby à la télévision, ça me rend malade. C’est un autre mode de vie, mais si je ne m’amusais pas je ne serais plus parmi vous. La vie est belle, souriez ! »

And it won't get any higher and it all boils down to what you did.
« Harley n’en parle jamais. Mais on sait très bien que ce qui l’a affecté le plus, c’est de voir tous ses amis lui tourner le dos petit à petit, quand ils ont compris qu’il ne remarcherait pas. Il se montre fort tous les jours, mais allez dire à un jeune adulte qui vient de perdre l’usage de ses jambes, que ses amis n’en étaient pas de vrais et qu’ils l’appréciaient juste parce qu’il était populaire et doué dans son sport ? Il s’est retrouvé seul subitement, et s’est forgé un caractère. Vous ne verrez plus Harley être déçu par quiconque à présent. Il est devenu extrêmement rancunier avec le temps, et on peut le comprendre. Je sais qu’il est probablement déçu de notre comportement, on a passé plus de temps à pleurer notre fils ainé qu’à l’aider lui qui était en vie. Il a dû abandonner le rugby, il a perdu ses amis, et son frère. Mais malgré tout, il est là aujourd’hui et tient presque sur ses jambes. Il a fait de ses faiblesses, une force. » - Derek Jordan, père d’Harley.

favourite films.
« "Il vous est jamais arrivé de tomber sur un mec qui fallait pas faire chier ? C’est moi." Vous avez saisi ? Gran Torino, Walt. Oui je suis un grand fan de Clint Eastwood, et probablement de tous ces films. Ce mec est un génie. Je n’ai pas vraiment d’idole, mais ce mec serait probablement une exception. Il incarne le respect et le talent. Il est encore meilleur réalisateur qu’acteur. Alors que ce soit Million Dollar Baby, Gran Torino, Hereafter, ou autres, je peux les regarder sans cesse, je ne m’en lasserais jamais. Ses films vous apprennent à vivre, et c’est grâce à ce genre de films, que je suis toujours là. Même si au fond si on regarde Million Dollar Baby, la fin est beaucoup plus tragique que ma propre vie. C’est à ça qu’il est doué. A travers ses films il vous fait comprendre qu’il y a toujours plus tragique. Et puis certaines des répliques sont vraiment très drôle, il manie l’art du cinéma avec talent. »

prénom/pseudo : hahahaha- âge : 21 - célébrité choisie : Ryan Lochte – JEAH ! - votre présence : le plus possible- où avez-vous connu le forum : par télépathie - le mot de la fin : Jeah !

Dominic. Tout le monde connait Dom. Tout le monde l’apprécie, le trouve cool, il n’a pas la dégaine des autres irlandais, il est cultivé, il est musicien, il aspire à devenir astronaute parce qu’il en a dans le crâne, et qu’il est parfait. On l’a toujours dépeint de cette façon, Dominic. Il est aussi le grand frère d’Harley. Harley est tout aussi intelligent, mais beaucoup moins ouvert, et ça se sait, il est jaloux de son frère. Lui, il excelle dans le sport, mais même s’il est populaire, dès que Dominic est dans les parages, il n’existe plus. C’est comme ça. C’est la loi du plus fort. Pourtant, les deux frères ont toujours fait beaucoup de choses ensemble. Au départ, Dom s’assurait que son petit frère le suive, il aimait être son modèle, il lui dessinait presque la route à suivre et Harley l’idéalisait tellement qu’il n’avait pas grand-chose à faire. A l’adolescence, les deux ont pris des chemins un peu différents et l’un s’étant habitué à la présence de l’autre sur ses traces commençait à s’ennuyer de le voir se différencier. Tout le monde croit que c’est Dominic qui a une bonne influence sur Harley, mais il s’agit en fait du contraire. Cette fameuse nuit, il y avait une grosse soirée d’organisée, où les deux frères étaient conviés. Harley n’avait pas souhaité s’y rendre mais il y avait été contraint, et pourtant, il était presque moins effacé quand il se mettait à boire. Il avait dansé toute la nuit, bu à grandes gorgées toute sorte d’alcool, mais il n’avait pas trop vu son frère. Il ne s’en faisait pas pour lui, et pourtant…Le parfait Dominic était un junkie de première. Les rails de coke c’était son truc, une belle merde comme il disait, mais c’était pour ça que c’était appréciable selon lui. Et quand Harley avait fini par le chercher, il l’avait trouvé sortant des toilettes, encore plus stone que d’habitude. « Domey !? Putain mais t’as sniffé toute la soirée ! Donne moi les clés je conduis ! » Et son frère lui avait ri au nez : « T’es torché, et de toute façon tu touches pas à ma bagnole p’tite tête. » Et Harley crut bon de protester, mais son frère trouva la réplique qui le ferait taire : « Tu pourras pas jouer ton match demain si tu rentres à pied. » Et toc, Harley se rangea dans le rang et suivit son frère jusqu’à sa voiture miteuse qui sentait le propre c’était à se demander comment. Les parents. Dom craignait les représailles de ses parents qui voyaient en lui le fils parfait, sauf qu’il était tout sauf parfait, mais ils l’ignoraient. Montant dans la voiture Harley regarda son frère et il tenta de lui dire de passer la nuit dedans, mais ce dernier prit la parole : « Tais-toi Harley. » Ils s’entendaient bien, mais leurs avis divergeaient sur un tas de trucs. Harley avait failli être suspendu quand son lycée avait appris qu’il se dopait, et ce à son insu puisque c’était son frère le responsable, il n’avait rien dit. Comme aujourd’hui. Au lieu de ça, il alluma le lecteur CD de son frère et y mit son CD d’Eminem qui gisait dans le vide-poche. « Je me tais si tu me laisses mettre ma musique. » Le défia-t-il du regard. Son frère détestait le rap, ou du moins il préférait le rock et les vieilleries du genre Jimi Hendrix et Janis Joplin. La clé dans le contact enclencha le moteur, et ils étaient partis. Ils avaient un peu plus d’une quarantaine de kilomètres à parcourir. Ce qu’ils n’avaient pas prévu, c’était le temps pluvieux. Et il ne s’agissait pas de crachin, il y avait là une pluie torrentielle qui s’abattait sur leur voiture. Les essuie-glaces n’étaient pas assez performants pour leur permettre d’y voir assez clair. Pourtant, Dominic ne ralentissait pas l’allure, et Harley ne lui dit rien parce qu’il savait que son frère pouvait à tout moment péter une durite. Le sentiment de sentir sa vie qui ne tient qu’à un fil était assez déroutant, mais tout de même il faisait confiance à son frère. Eminem en fond, et puis un gros coup de frein, violent, mais pas assez pour prévenir du pire. Dans un bruit sourd et obscur la voiture vint s’encastrer à toute vitesse dans un camion qui traversait la nationale au carrefour. La visibilité n’avait pas aidé, mais Dominic n’aurait jamais dû prendre le volant. Ce fut sa dernière fois. Il gisait là, amoché, un violent coup sur la tempe. Quant à son petit frère, il respirait péniblement, inconscient ou presque. De longues minutes plus tard, quelqu’un ouvrit la porte côté passager et le faisceau de sa torche éclaira la vision macabre du conducteur ensanglanté qui ne respirait plus selon l’autre personne de l’autre côté de la voiture. En revanche… « Hey, le passager respire encore ! Mais il est bloqué. » L’autre homme lui hurla dessus : « Laisse faire les secours, ils arrivent ! Il est conscient ? » L’autre homme tenta de parler à Harley, qui émergea au son de la sirène qui s’approchait lentement. « Dom… Quelle heure il est ? » Mais ce n’était pas Dom qui lui répondit : « Jeune homme ça va ? Les secours arrivent, tu as mal quelque part ?! » Harley ne bougeait pas, et il grimaça laissant échapper un soupir de douleur : « Je crois que j’ai quelque chose de coincé dans le dos. » En effet. C’est avec effroi que l’autre homme se dirigea rapidement vers les secours expliquant la situation. Harley jeta un regard à son frère pour lui parler, mais des sanglots pénibles sortirent de sa bouche abimée : « J’aurais pas du me taire Domey, hein ?! » Les secours lui murmurèrent quelque chose mais il ne comprit rien, et le trou noir se fit.


***

Les funérailles, le fauteuil roulant, la paraplégie à vie. Le sort s’acharne. Souvenirs de son frère dans toutes les bouches, dans toutes les têtes, partout dans la maison. Ca en devenait invivable. Il y avait des fois où il se disait qu’il aurait préféré être à la place de son frère, au moins il n’avait pas à supporter les jérémiades incessantes de sa mère qui se plaignait de devoir s’occuper d’un infirme. Harley essayait bien de faire un bon nombre de choses tout seul, mais à vouloir trop essayer, on se casse la figure. Combien de fois le médecin lui répétait-il par jour ? ‘Tu ne marcheras plus.’ Et pourtant, le jeune homme s’efforçait de croire au progrès chaque jour, et au fil du temps, il avait fini par ressentir un tas de choses, et il avait appris à se servir de ses jambes un minimum. Mais même ça, ce n’était pas suffisant aux yeux des autres. Ca l’était pour lui. Il n’était plus le rugbyman, il était l’irlandais à Glastonbury en quête de sensations nerveuses le long de ses jambes. Il ne voulait plus se servir du fauteuil roulant. Il gisait pourtant à côté de son lit chaque matin, et chaque matin son regard bifurquait vers la chaise qui se trouvait à trois mètres de son lit. Trois mètres, c’est insignifiant, mais pas pour lui. Ca serait une grande victoire s’il parvenait à s’extirper de son lit pour rejoindre cette chaise. Sa mère devait encore dormir à cette heure-là. Alors il leva le drap de ses jambes en se penchant vers l’avant. Ce qu’il y avait de bien, c’est qu’il avait gagné en souplesse. Se laissant glisser vers le bord du lit, il posa ses mains de part et d’autre et chercha à se hisser. Il ne pouvait pas décrire ce qu’il ressentait. Il avait l’impression d’être monté sur des bouts de bois qui ne lui obéissaient pas, alors qu’il s’agissait de ses propres jambes. Il ne sentait même pas ses orteils bouger. Se maintenant encore au lit, il prit une profonde inspiration, et envoya une de ses jambes vers l’avant. Le pied se posa difficilement, et il envoya machinalement l’autre jambe vers l’avant, mais ce choix le déséquilibra et il tomba au sol dans un bruit sourd, amortissant la chute de ses bras. Il resta un moment comme ça, complètement anéanti par cette contre-performance. Puis, il appuya sur ses bras pour tenter de se relever, mais il en était incapable. Tentant de ramper jusqu’à son fauteuil le jeune homme comprit bien vite que c’était une mission compliquée et il se laissa tomber au sol attendant que sa mère veuille bien se lever. Deux heures plus tard, elle pénétrait dans la chambre : « Harley ! Qu’est ce que tu fais au sol ?! » Question stupide. Il releva la tête en direction de sa mère et se mit à rire nerveusement : « Oh bah je prends un bain de soleil ça se voit pas ?! » Sa mère leva les yeux au ciel : « On te l’a déjà dit cent fois de pas essayer de marcher, c’est déjà un miracle que tu aies des sensations. Et puis soulever ta carcasse ça devient de plus en plus difficile pour moi ! » On ne soulève pas facilement un homme bien installé dans la vingtaine et qui a fait du sport la plus grande partie de sa vie quand on est une femme. Surtout pas son fils qui frôle le mètre 90 et avoisine les 88 kilos. Une fois la tâche hardie réalisée, elle finit par lui dire : « Tu devrais arrêter de vouloir marcher à tout prix. T’as un fauteuil, on a fait des travaux dans la maison pour te faciliter la tâche, alors sers t’en ! T’as 25 ans Harley ! Je vais pas pouvoir t’assister toute ta vie ! » Il lui rétorqua sèchement : « Je t’ai pas demandé de t’occuper de moi, je vais remarcher de toute façon. Avec ou sans votre aide. » Et comme pour appuyer ses paroles, il sortit de la chambre sur son fauteuil en trombe, empruntant la rampe pour se rendre dans la cuisine.